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Vincent Chatelain, de la télé au potager

Pour les aficionados du petit écran, le nom et le visage de Vincent Chatelain vous sont forcément familiers. Plusieurs années durant, il a sillonné la Normandie pour ses émissions Histoire de se Balader et Vachement Normand diffusées sur France 3. Si aujourd’hui il est plutôt derrière la caméra ou le micro pour prêter sa voix à des documentaires, il est aussi devenu un grand passionné de jardinage, notamment de potager. En Normandie bien sûr, dans le Perche ornais plus précisément.

Entouré de ses poules, ses chats et ses deux ânes, Vincent Chatelain a répondu volontiers aux questions de Ba’Di la Normandie.

Vous êtes passés de la télé au potager dans le Perche. Comment cela s’est fait ?

Grâce à ma découverte de la Normandie à travers mes émissions et au fait que j’ai eu deux enfants qui m’ont amenés vers l’essentiel de la vie. En fait, j’ai commencé à jardiner, sur un espace de deux ou trois mètres carrés, chez ma mère en région parisienne qui habitait près de chez moi. J’ai été émerveillé par le résultat. Du coup, j’ai continué en arrivant dans le Perche. Mais je n’imaginais pas que ça en deviendrait une passion dévorante. Je suis devenu obsédé par les plantes et amoureux du vivant. Je pense même qu’à 80 ans je m’émerveillerais toujours de voir ces plantes grandir. Pour le moment, j’ai une vision assez nourricière du jardin. D’autant que c’est satisfaisant de cuisiner sa propre culture et de faire aimer les légumes de son jardin à ses enfants. Mais je m’ouvre de plus en plus aux fleurs.  

A quoi ressemble le potager de Vincent Chatelain ?

Ça ressemble à un truc très personnel (rires) sur une parcelle de 2000 m2. Je fais les choses à ma manière, au feeling. J’aime le bazar organisé et les formes arrondies. Donc il n’y a pas de lignes. A la base, ça partait d’un potager de plantes annuelles. Et puis il y’a une partie serre, une partie vivaces comestibles, plantes perpétuelles et agroforesterie. Je joue aussi avec la pente du terrain, le soleil et l’accès. Et évidemment, je n’utilise aucun produit chimique. En plus, j’ai un autre terrain de trois hectares que je transforme en jardin forêt, avec une zone verger, une zone d’osier ou encore une bambouseraie.

Avec la bonne humeur qui vous caractérise, vous partagez votre quotidien dans votre potager sur les réseaux sociaux. Pour quelle raison ?

Presque mon quotidien. Car s’il y a des jours où j’y suis du matin au soir, il y en a d’autres où je n’y vais pas. Mais d’abord, je me dis que l’acte militant est de donner envie aux gens de retrouver une souveraineté alimentaire, le plaisir des choses essentielles. C’est aussi partager, avec blagues et humour, ma joie de cultiver en montrant, qu’à la base, il n’y a pas besoin d’avoir la main verte. Juste l’envie de s’y mettre. Surtout que, s’il y a quelques règles de base à savoir, il y a autant de méthodes de jardinage que de jardiniers. Je transmets ma passion sans ce côté moralisateur que je déteste.

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